Nuestro Colectivo les invita a participar masivamente de este domingo festivo y solidario por los guardianes del Agua y por la libertad de Goyo Santos.
A partir del medio día, en el 45 rue Marat 94200 Ivry sur Seine - Metro Mairie d'Ivry - línea 7
CONGA NO VA!
GOYO LIBERTAD !!
vendredi 27 juin 2014
mercredi 18 juin 2014
SOUVENIRS DU PÉROU. de M.T.H.Z.
Note: Malgré le demi siècle et les 10 000 kilomètres de distance, M.T.H.Z. garde tout frais l’empreinte laissée sur elle son vécu au Pérou. Le contraste des paysages, le courage discret ou expressif de ses gens d'à pied. Mais aussi l'absence du vert sur la côte et les Andes, couleur qui faisait partie de M.T. comme sa propre peau. Merci pour ses quatre textes limpides (inédits).
Sur la route de Pachacamac
Il
est quatre heures de l’après-midi. Le car court depuis près de vingt minutes
sur l’asphalte brûlant qui fond sous la chaleur. 40° à l’ombre ! Voire
plus. Mais ici, il n’y a pas d’ombre ! Pas un arbre, pas même une
broussaille, et encore moins, une touffe d’herbe dans ce paysage plat à perte
de vue. La route s’étale entre deux bandes de sable, immenses. Aussi loin que
porte le regard, rien ne vient troubler la vue de ce serpent noir s’étirant
sans fin au milieu d’un jaune gris qui semble vouloir nous dévorer :
véhicule et passagers. Soudain, à je ne sais quel repère, le chauffeur s’arrête
et quelques voyageurs audacieux descendent. Chargés de lourds ballots, ils
partent vers la gauche, peut-être vers quelques masures de torchis dissimulées
un peu plus loin. Mon guide me fait signe de le suivre. Je pose pied à terre et
cherche : il m’a promis la mer. J’ai beau écarquiller les yeux, puis les
cligner, pour mieux voir au loin. Rien, où est la plage ? Ou plutôt
l’océan qui me rafraichira ? Il fait chaud, très chaud. Nous marchons
difficilement en nous enfonçant dans ce sable fin et sec. Dix minutes passent.
Dans cette immensité, nous ne voyons plus la route et pas encore la mer. Mon
guide m’aurait-il trompé ? Tout est désert maintenant. Rien ne bouge. Seul
le silence répond à l’inquiétude qui commence à sourdre en moi mais non, je
dois lui faire confiance. Je n’ose pas lui poser de question. De la route, tout
semblait plat. Où allons-nous vraiment ? Brusquement, encore quelques
mètres, et un son lointain nous parvient comme celui d’un marteau qui enfonce
un clou. Il s’amplifie et enfle. Tout à coup,
le paysage se découvre, fulgurant d’une beauté éclatante. Sous l’azur du
ciel sans nuage apparait, là, en contrebas, l’océan d’un bleu intense qui écume
et roule des vagues énormes. Elles éclaboussent, sur le côté, quelques rochers
couleur ocre, qui rutilent sous les feux du soleil, si puissant à cette heure
de la journée. Je suis médusée. Un instant, je ferme les yeux, aveuglée par
tant de lumière. Rapidement, je les ouvre à nouveau pour contempler cette
magnificence et cette variété de couleurs, pour conserver à jamais au plus
profond de moi, le choc de cet éblouissement, de cette
rencontre. La pente descend rapidement et le sable plus blanc de la plage semble courir vers la vague comme pour se
rafraîchir. Nous nous réfugions dans l’anfractuosité d’un de ces rochers pour
nous reposer et nous protéger de l’ardeur du soleil. J’observe les reflets
argentés qui comme dans un prisme, courent sur la surface de l’eau. Je ne me
lasse pas de contempler le flux et le reflux de cet océan qui vient mourir à
mes pieds. Parfois, je sens sur mon visage, les embruns des lames qui claquent
sur le rocher. Mon guide me suggère de repartir. Il nous faut retrouver la
route. A regret, j’abandonne mon refuge, un peu inconsciente de l’heure. Alors
que nous remontons la pente, le soleil
plonge dans la mer et la nuit tombe en quelques minutes. Il est six
heures et nous sommes sous les tropiques ! Une légère brume s’élève et se répand. Nous voilà seuls perdus dans
cette immensité. Pas d’autre visiteur ni d’habitant visible, ni à gauche, ni à
droite. Je frissonne, anxieuse. Retrouverons-nous la route ? Comment
s’orienter dans cette obscurité qui nous enveloppe? Et comment regagner la
ville ? Mon guide ne semble pas soucieux. Soudain, je sens sous mes pieds,
un sol moins meuble. Je ne me suis pas rendu compte que nous sommes sur le bord
de la route. Nous stoppons et attendons. Brusquement, deux phares percent cette
atmosphère cotonneuse et le bus s’arrête à notre hauteur. Ouf ! Je
respire ! …. 22/07/2013 M.T.H.Z.
Sur l’altiplano
Sous le saphir encore étoilé du ciel, sans nuage,
la terre plate s’étend vaste et grise jusqu’à se perdre dans l’horizon. De prime abord, rien n’accroche le regard :
pas de maison visible ou de monument et
surtout pas d’arbres. Seules quelques courtes herbes jaunies, piquées çà et là
donnent un semblant de vie à ce paysage qui parait figé à jamais pour
l’éternité. La route qui le traverse, se
distingue à peine, petit serpent au dos légèrement ocré, se coulant comme
par lentes reptations, dans la roche affleurante. Mon œil balaie l’immensité de
ce panorama d’où se dégage une impression de grande sérénité. Le silence sied
parfaitement à ce site. De temps à autre, une ombre rapide se dessine et
s’enfuit. Silhouette fugace d’un animal sauvage qui, parfois, s’arrête quelques instants pour
brouter une maigre touffe. Mon regard se fait plus aigu et s’attarde sur cette
plaine interminable. Il découvre bientôt quelques légers monticules et
dénivellations et là, sur le côté, presque à portée de mains, deux femmes
accroupies sur le bord du chemin. Je ne les avais pas remarquées tant elles se
fondent dans ce décor. Leur chapeau melon de feutre beige orné d’un ruban noir
les protège du soleil naissant qui darde ses rayons, et de la lumière crue qui
brûle les yeux et aveugle. Leur jupe laineuse tombe sur le sol, cachant leurs
gros bas sombres et leurs sandales fabriquées dans de vieux pneus. Leur buste
est couvert d’une veste de laine, verte émeraude pour l’une et indigo pour
l’autre. Autre note de couleur, la couverture qu’elles ont tissé elles-mêmes en
bandes régulières : une large, rouge rubis, une plus étroite, jaune sable,
puis une plus large, orange, et enfin une plus étroite, vert bouteille pour
finir de nouveau sur le rouge rubis. Leurs bras croisés sur la poitrine
retiennent les deux bords de cette toile qui recouvre leur dos mais aussi
l’enfant qui y dort l A leurs côtés,
d’énormes ballots sont posés à même le sol et aucun mouvement ne vient attirer
l’attention. Depuis quand sont elles là, statiques, comme des statues de pierre ?
Leur présence m’interpelle.
Soudain, comme si elles
avaient aperçu un signe dans le ciel ou reçu un message de l’au-delà, elles se
lèvent, attrapent leurs paquets et se postent, droites, sur le chemin. Surgit
de nulle part, un camion s’approche en hoquetant. Elles attendent, impassibles.
Il passe sans s’arrêter, déjà trop lourdement chargé ! Elles se retrouvent
enveloppées dans le noir nuage de fumée de son tuyau d’échappement. Quand il se
dissipe, elles sont déjà loin, absorbées, dissoutes dans cette nature sauvage
comme par magie. Ce n’est pas aujourd’hui qu’elles pourront aller à la ville.
Peut-être demain, après une longue attente !...
24/07/2013 M.T.H.Z.
VERT
EST MA COULEUR
Vivre
dans un appartement, en ville, sans
sortir, ne m’apparaissait pas comme un
pensum pas même comme quelque chose d’impossible à supporter. Je n’en éprouvais
pas le besoin. Je n’aime pas jardiner et je croyais que rester « dans mon
bocal », avec mes livres et mes papiers,
me suffisait. Pourtant J’ai toujours vécu entourée de plantes et de
fleurs mais je m’y croyais insensible jusqu’au jour où j’ai voyagé à
l’étranger. J’ai séjourné dans une ville bâtie sur le sable entourée de
collines de roches gris jaune. Sur leurs flancs s’accrochaient des maisons
construites de nattes de paille ou de pisé couvertes de tôles ondulées, entassées les unes sur les autres. Seuls
dominaient l’ocre et le gris. Et cette accumulation d’abris de fortune donnait une
impression de vertige. A la moindre secousse, tout pouvait s’écrouler.
En
ville, les façades des immeubles, bien plantés en terre, étaient souvent
blanchis à la chaux ce qui leur donnait un côté rassurant. Quant aux pavillons
des quartiers résidentiels, elles
offraient aux passants, leurs couleurs vives : rose vif, bleu soutenu,
orange ou blanc. Mais la poussière ambiante salissait vite les
uns et les autres, créant de larges trainées noires sur leurs murs.
Parfois, derrière les grilles de fer
forgées, des bacs remplis de fleurs roses ou rouges égayaient les fenêtres.
Mais dès que l’on s’éloignait, plus de fleurs, pas de végétation, seulement le
gris sale de la poussière dans les rues. Il me fallait sortir de la ville,
quelque chose manquait à ma respiration. J’entrais alors dans le domaine des
dunes et du sable à l’infini. Seul, le noir de la route asphaltée, rayait ce jaune d’une zébrure
serpentine ! Le ciel avait beau être d’un bleu profond et le soleil
brillait de tous ces feux, il me manquait à cette palette, un vert, « le
vert » ! Où se trouvaient les arbres et leurs frondaisons, l’herbe
tendre du gazon, les feuilles qui frémissent au vent ? J’avais beau
fouillé l’horizon. Point de vert dans toute la région !
Ce
jour-là, je pris conscience de ce que représentait pour moi cette teinte avec
toutes ses nuances. Le vert jaunâtre des bourgeons qui annoncent la belle
saison et le printemps qui revient, le vert clair des feuilles nouvelles et
celui plus foncé des conifères ou des plantes comme le lierre. J’avais besoin de boire le vert comme une
source rafraichissante. Cette couleur devenait pour moi, symbole de la vie et
de la vigueur, de la force mais aussi de la tendresse.
Je
peux toujours vivre en ville et ne pas cultiver mon jardin à la condition
d’apercevoir, au moins, de ma fenêtre, quelques arbres touffus plantés sur une
pelouse bien verte. Alors le soleil peut briller ! Il fera étinceler en
mille nuances les feuilles et les herbes de mon paysage préféré. J’ai parfois
l’impression de ne pas le voir mais je le respire par les pores de la peau et s’il vient à disparaitre alors je ressens
son absence comme si, soudain, je m’étouffais. Aussi, malgré mon peu de goût
pour le jardinage, j’ai toujours dans un coin de la maison, une plante verte en
pot.
29/08/2013 M.T.H.Z.
Lima –
C’est l’hiver ! Je marche rapidement dans la
ville que le brouillard recouvre. Elle semble se
diluer dans cette atmosphère cotonneuse où tout semble irréel. Les maisons et
les immeubles se balancent dans cet environnement où tout devient flou. Tels
des feux
follets semblant bondir sur le pavé humide, les lampes à pétrole des rares
passants, jettent une lumière blafarde, créant des ombres sur leur passage.
Elles croissent et décroissent comme de grandes voiles de bateaux déchirées par
endroit. Le port est là, tout près, à quelques kilomètres ! Le hurlement d’une
sirène dans la brume, annonce le départ d’un navire vers la haute mer. Les cris
discordants des pélicans résonnent dans l’air. Ces oiseaux se battent entre
eux pour se nourrir des déchets de
poissons. Le marché en plein air vient d’ouvrir ! Comme chaque matin, les
petits vendeurs s’activent auprès des barques pour récupérer le poisson frais.
Je ne les vois pas, ils sont trop loin. Je les devine. D’ailleurs, la brume ne
me laisserait percevoir que des ombres ! Le soleil n’apparaitra pas
aujourd’hui. Il ne pleut pas, il ne pleut jamais. Seule cette bruine qui vous
enveloppe, vous transit jusqu’aux os. Me voilà enfin arrivée au bout de cette
interminable avenue. L’air marin apporte des relents de fruits pourris et de
goudron. Par-là, des pêcheurs calfatent une barque. Je me
bouche le nez et tourne le dos à la mer. Je suis sur la place où stationnent
les bus en partance pour la montagne. Comme toujours, ils sont bondés. Les
passagers, venus des banlieues environnantes, se pressent à l’intérieur.
Tous ne peuvent rentrer. Certains restent sur les marchepieds ou s’agrippent
aux pare-chocs. Je réussis à me glisser
dans celui qui me conduira à trente kilomètres de là. Dans un tintamarre
infernal de bruits métalliques, il démarre. Il se secoue tellement !
Va-t-il se désarticuler sur place ? Mais non, je ne sais comment, il
résiste malgré la rouille et les odeurs de caoutchouc brûlé ! Et vaillant
comme toujours, il grimpe, il grimpe. Le moteur renâcle et tousse mais il
avance, aveugle dans cette nébulosité liquide qui s’épaissit. Encore quelques
kilomètres et soudain, ce manteau sombre qui couvre la ville, se déchire en
deux. Un soleil radieux brille, étincelant sur la montagne. Quel spectacle
époustouflant ! Ce n’est pas la première fois que je vois ce phénomène
mais chaque fois, j’en ai le souffle coupé. Je ressens comme une libération
intérieure inexpliquée, le brouillard m’oppressait sans doute. J’ai envie de chanter à
tue-tête, la lumière retrouvée !
29/03/2013
M.T.H.Z.
jeudi 12 juin 2014
Piluncho el cajamarquino
NOTA: Renovando su vena pícara y rebelde, Pablo Mendoza nos brinda "Piluncho el cajamarquino", breve pieza teatral de reciente creación. En ella encontramos elementos propios del teatro
gestual (la pantomima) y popular. La chispa y la malicia del hombre andino con su castellano cargado de modismos y
expresiones propios de idiomas originarios
del campo nos acercan al paisaje y al problema. El guión, el conflicto por el agua entre los pueblos y las multinacionales
tanto mineras como de otra índole que buscan beneficiarse de todo
cuanto les sea posible, es y será de actualidad no sólo en los Andes del Perú. "Piluncho el Cajamarquino" fue puesto en escena por primera vez el sábado 23 de marzo del 2013 por el grupo de teatro Centro Europeo de Promoción del Quechua y de la Cultura Andina (CEPQCA), en Montreuil, bajo la dirección de Pablo Mendoza. Cabe señalar que el autor es miembro de nuestro Colectivo.
Piluncho el cajamarquino
por Pablo Mendoza
Paris 07/05/2014.
Personajes:
Piluncho - Turista - Monja - Coronel – Máquina – Soldado
Primera parte
- Entra en escena Piluncho
con un balde, buscando agua para calmar su sed, da unos pasos, se detiene sorprendido, mira al centro del escenario, y
exclama:
Piluncho – ¡Achachay! ¡No puede ser! ¿Y la laguna que estaba aquí? ya se la
secaron los come oro, se llevaron el agua para sus minas. La culpa la tienen
los vende patrias de siempre, esos don nadie que llegan al poder prometiendo al
pueblo cielo y tierra, para después olvidar lo prometido y como Judas, venden por
cuatro monedas nuestras riquezas a los gringos, a esos invasores que están destruyendo
nuestros cerros, ríos y lagunas, sin
importarles dejarnos en la miseria, sin agua, sin tierras y sin oro.
- En eso se da cuenta
de que hay un grifo (caño) instalado, con un cartel.
Piluncho – ¡mataj kai! ¿Y esto qué es? ¿Será una nueva planta?... caray, crece con cartelito,
voy a ver que dice: “grifo de agua potable”, ¡Caramba! Esto cosa da agua, al
menos nos dejaron algo para no morirnos de sed. Miren que sapos, nos cambiaron
tremenda laguna, por este cañito… Voy a probar, haber si su agua es tan pura
como la de nuestras lagunas, espero no envenenarme…
- Busca la forma de
utilizarlo y ve que tiene un manual…
Piluncho – y como da agua esto… lo dirá pues en el cartelito, a ver, “manual
de utilización” mm... dice que es
girando de derecha a izquierda (girare
pues, y gira él) ¡Nada! no cae ni una
gota, (leyendo otra vez el manual) ¡ha! Es girando esta manija (gira la manija) ¡tan poco cae nada! ¡Está seco, sin vida! Otro engaño mas de los vende
patria, lo hacen para distraernos, y así llevarse nuestras lagunas, por eso les
digo ¡Conga no va!!!
- En eso hace su
aparición un turista tomando fotos… mira a Piluncho y le dice:
Turista – ¡oh la la! un cholito, no se mueva, para tomar foto, ok
Piluncho – oye gringo, yo no quiero tomar foto, yo quiero tomar agua…
Turista – yo darte “one dollar” por foto y tu podrás comprar agua, ok
Piluncho – ¡Oye pollo hervido, que te pasa! tú crees que con tus dólares, a mí
me vas a comprar
Turista – ¡Cómo! ¡Qué dices…! ¿Acaso no sabes, quién soy yo…? ¡Indio bruto!...
yo soy el dueño del mundo, de los animales… tú también me perteneces. (Señalando al público dice) ¡Y todos Uds. también me pertenecen…! tengan mucho
cuidado, porque el que no está de acuerdo conmigo, son mis enemigos.
Piluncho – ¡achachau! Con que tú eres ese sinvergüenza que se lleva nuestras
riquezas, con la complicidad de los vende patria, corruptos y traidores que nos
gobiernan…
Turista – ¡esos gobernantes también me pertenecen! y los elegimos nosotros,
para que cuiden con mano dura nuestros intereses
Piluncho – ¿así que, todo es tuyo? Estos zapatos también son tuyos entonces,
pero te los vas a llevar clavado, con las patadas que te voy a dar por ladrón
¡fuera de aquí…! ¡Ripuy!
Turista – ay ya yai… esto es un desacato, llamen a la policía, a la ONU, la OEA…
- el gringo sale del corriendo
del escenario, llamando a todos sus compinches.
Piluncho - Oye piraña, llama mejor a tu
hermana. Así hay que sacar a estos bandidos, que vienen a robarnos todo, hasta
el agua, que se han creído. Bueno, y este bendito grifo, ¿tiene agua, o no? A
lo mejor esta malogrado, voy a ver si lo arreglo… probare pues…
- cuando esta de
rodillas arreglando, hace su aparición una monja, quien se le acerca diciéndole:
Monja – Muy bien hijo mío, esa es la forma de agradecer a Dios por el agua pura
y cristalina que estas bebiendo. Eres un ejemplo para tus paisanos que no
obedecen el mandato divino, son unos ingratos que solo saben protestar, en vez
de resignarse a su pobre suerte
Piluncho – ¡Manan, manan! monjita, en primer lugar, yo no soy ninguno de tus hijos,
ni estoy bebiendo nada de este caño. Si me encuentro de rodillas es por querer arreglarlo, haber si le sale aunque sea una
gota de agua. Y en segundo lugar, no es pura y cristalina, como Ud. dice, sino más bien, puro engaño, porque está seco.
Monja – Ten resignación hijo mío, esa es
la voluntad de Dios. Si quieres calmar tu sed,
tienes que pedirle de rodillas al todo poderoso que está en todas
partes, para que te envié un milagro y puedas beber.
Piluncho – ¿Ud. cree qué si le pido al taita que está arriba, me enviará un
milagro para mi sed?
Monja – Así es, oveja de Dios
Piluncho – No se pase Monjita, los limeños me dicen guanaco y Ud. me bajo a
oveja, con tal que no me llame chivo… además monjita, hay un problema, yo no sé
rezar…
Monja – No te preocupes, que yo te voy a enseñar, ponte de rodillas, junta tus
manitos… y repite conmigo: “Padre
nuestro que estás en los cielos…”
Piluncho – El pan nuestro que está por los suelos…
Monja – ¡No hijo! ¡No blasfemes!, es padre
y cielo… sigamos: “Santificado sea tu nombre…”
Piluncho – Sacrificando están al pueblo… de Cajamarca.
Monja – Indio ignorante, ¡Satanás!, ojala te caiga un diluvio… ahógalo señor… (Se va levantando las manos)
Piluncho – Bueno pues, que caiga la lluvia, total, agua es agua. Continuaré a
rezar solito, haber si me manda el milagrito: Señor Taita que está en el cielo,
mándeme un poco de lluvia fresquita, que tengo secita…
Máquina – (entra la máquina
o distribuidora de bebidas, con un vaso y una botella, haciendo ruidos como un
robot, y se instala al centro del escenario) vip, vip, vip…
Piluncho – ¡pasu machu! ¿Qué es esto? ¿El milagro? Y es “made in USA”. ¿Serán los gringos
los socios de Dios? No , no ,no, noo, aquí hay gato encerrado, porque estos
sinvergüenzas, lo único que quieren es engañarnos con el cuento del santo
progreso, instalándonos falsos grifos de agua potable a cambio de nuestras
lagunas, y ahora estas máquinas de Caca-Cola… que vienen como milagritos para
calmarnos la sed, y no es gratis, aquí lo dice, el vaso de caca cola vale un
sol.
Ya me decía que el
milagro era negocio. Todo lo ven platita estos capitalistas, un poco más y nos
venden hasta la lluvia. Se imaginan ¿Qué la lluvia caiga enlatada?
Bueno, que voy hacer, para
probar tendré que pagar pues… aunque sea un vasito de esta criminal bebida… vamos
a ver si tengo por aquí alguna monedita… ¡Pucha! ¡Esto sí es milagro! ¡Tengo dos
soles! Pero solo tomare un vaso…a ver donde meto el sol… (Empieza a buscar por detrás)
Máquina – error, error, nada por atrás, todo por delante…
Piluncho – (lee las
indicaciones) ¡ha! es aquí donde se mete la moneda, vamos a ver con
la primera…
Máquina – (empieza a
moverse con ruidos y se detiene sin servir).
Piluncho – ¡Qué cosa! ¿Y mi caca cola?... esta máquina se trago mi moneda, y no me
sirvió nada ¿me quiere estafar? (saca
el vaso para mostrar al público) ¡miren! está
vacío.
- en eso la máquina
empieza a verter la bebida en el vacío. Piluncho corre a poner su vaso y no
llega a tiempo.
Piluncho – ¡No puede ser! ¡Estoy de mala suerte! algún pájaro malagüero debe
habérseme cruzado. ¡Ya se fue la urraca
de la monja!
Menos mal que me queda
un sol. Ahora ya se, hay que esperar un poco para que sirva…
- introduce la última
moneda y espera a que caiga el liquido
Piluncho – ya pues, ¡sirve carajo! Ya te
pague…Oye máquina mentirosa, si no
quieres servirme, devuélveme mi dinero, o te rompo a patadas y te vendo como
chatarra…
- Cuando Piluncho
empieza a samaquear la máquina a golpes, llega un coronel
Coronel – ¡Alto ahí ladrón! Deja esa máquina tranquila, que es propiedad de mi
patrón
Piluncho – un momento papagayo ¿quién eres tú,
para llamarme ladrón?
Coronel – Yo, soy el guardián de la
justicia y de los intereses del estado, y soy también quien te va a romper el
alma a palazos por querer robar, mal tratando a esta inocente máquina…
Piluncho – Un momento señor guardián de la justicia, el ladrón aquí, es esta máquina
de caca cola, que instalaron los gringos para estafar a mi pueblo, y ya empezó
conmigo, la muy tramposa se trago mis dos únicos soles que tenía, y manan
canchu, no me sirvió nada
Coronel – Calla serrano mal agradecido, debes dar gracias al cielo y al vecino
país de norte de América que modernizan al país, instalando sus modernas máquinas,
para vivir a la moda, y tú la estas destruyendo con tu rebeldía, ¡Por dos soles!,
este atrevimiento te va costar la prisión, quedas arrestado sin derecho a
ningún reclamo ¡Por terrorista…!
Piluncho – ¿Terrorista yo? Está loco, ¡yo soy cajamarquino!
Coronel – Cajamarquino, comunista o terrorista es lo mismo para nosotros…
Piluncho – ¿Así? Uds. quieren que me quede callado, que no proteste, mientras los
dueños de estas máquinas se llenan los bolsillos con nuestras riquezas, explotando
a mis hermanos con vuestra complicidad, quieres que deje que destruyan nuestros
cerros y contaminando nuestros ríos y lagunas, ni con las armas podrán callarme,
porque si caigo hoy, mañana se levantarán otros pilunchos, de todos los pueblos,
y unidos lucharán para hacer justicia, por el derecho al agua, a la vida, y por
un Perú mejor para todos…
Público – ¡Viva Piluncho!!! (Y sale Piluncho del escenario, mezclándose
entre el público).
Coronel – ¡Qué cosa!, (llama a su sargento) ¡sargento Kerosene!!!
Sargento – (entra el
sargento marchando como un ranger) uno, dos, uno, dos… a
sus órdenes mi coronel, a quien hay que matar…a éstos (señalando al público)
Coronel – Sargento Kerosene, ¡no sea bruto!, por ahora solo tráigame al terrorista
que se esconde entre el público, ¡rápido…!
Sargento – (trae a cualquiera de entre el público) aquí está el terruco mi Coronel.
Coronel – ¡Aja! Otro terrorista, sus papeles, carta de
identidad, de seguridad social… (Luego regresa a la persona a su
sitio, disculpándose por ser francés).
¡Sargento no me traiga
a mis aliados!, ¡tráigame al terruco Piluncho!
Sargento – (se va a buscar a Piluncho) mi cori, aquí está el terruco Piluncho…
Coronel – Ahora si me las vas a pagar serrano ingrato, ¡Sargento Kerosene! llévese
a este terrorista a la cárcel, ¡ejecución…!
Sargento – vamos Piluncho, a la cárcel uno…dos, uno…dos…
Piluncho – (sale delante de los policías, gritando). ! Conga no va!! ! Conga no va…!!
FIN
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